La hijama est une tradition prophétique bénéfique pour le corps et l’esprit. C’est une pratique médicale qui guérit beaucoup de maux. Et, elle est même conseillée, une fois par an, à ceux qui n’ont pas de problèmes de santé particuliers. Aujourd’hui, reconnue pour ses bienfaits elle séduit un large public au-delà de la communauté musulmane.
La hijama de plus près
La hijama (الحِجَامَة) en arabe c’est le faire de sucer, absorber ou aspirer.
C’est le fait d’appliquer des ventouses hermétiques sur la peau (qui va être aspirée) dans le but d’extraire des toxines. L’effet ventouse sera déclenché à l’aide d’un combustible, d’une pompe ou autre. Après avoir laissé le sang s’agglutiner sous la ventouse, le praticien l’enlève pour pratiquer de fines incisions superficielles pour permettre aux toxines de se libérer. Ensuite, les ventouses sont à nouveau appliquées pour que le mauvais sang sorte.
Quelle différence entre la hijama et les ventouses chinoises ?
Elle est à différencier des ventouses chinoises. En effet, même si les deux thérapies utilisent des ventouses elles n’ont pas les mêmes intentions. Les ventouses chinoises se basent sur les méridiens du corps, les principes de tonification ou de dispersion, les 5 éléments et autres.
La hijama, elle, se concentre sur les points réflexes des symptômes que vous avez. Ainsi si vous avez mal en bas du dos, par exemple, le praticien appliquera une ventouse à cet endroit. Sachant qu’il y a des points de la sunna où seront posées des ventouses sans pour autant être une zone symptomatique.
Suivre une sunna de notre bien-aimé prophète ﷺ
Perpétuer cette pratique est un bien pour votre corps et votre foi. Le prophète ﷺ avait pour habitude de faire cette saignée et il nous l’a fortement conseillée. Donc, la faire est un bienfait en soi qu’on soit malade ou pas. Aussi, le messager d’Allah ﷺ nous a rapporté que durant le Voyage nocturne, à chaque fois qu’il avait croisé un groupe d’anges ceux-ci lui avaient conseillé la hijama pour sa Oumma.
Peut-on pratiquer la hijama tous les jours ?
Elle peut être réalisée tous les jours de la semaine. Mais, si on peut, il est préférable de la faire :
- Lundi
- Mardi
- Jeudi
Privilégiez également les 17ème, 19ème et 21ème jour du mois lunaire. Ces jours restent des sunan et ne sont aucunement obligatoires. Cela s’applique d’autant plus quand le patient est malade et nécessite une hijama en urgence. Ou quand le malade doit être vu régulièrement. Dans ce cas, il faudra laisser un délai d’un mois entre chaque séance.
Quelles conditions devez-vous remplir pour faire une hijama ?
En réalité, il n’y a aucune condition si ce n’est de choisir un bon praticien communément appelé « hajjam ». En effet, un hajjam qualifié saura s’adapter à chaque corps et à chaque âge. S’il est connaisseur du corps humain comme l’est un médecin alors il sera excellent dans cette discipline quels que soient vos symptômes et votre état de santé. Par exemple, pour un diabétique ou une personne sous anticoagulants, il prendra les précautions nécessaires. Vous comprendrez aisément que c’est une science à part entière qu’il faut prendre le temps d’étudier.
La hijama ne se substitue pas aux traitements médicamenteux de certaines maladies
Ainsi, si vous avez une maladie infectieuse, l’antibiothérapie sera indispensable pour guérir. La saignée sera bénéfique pour votre corps, car elle stimule votre système immunitaire. C’est pour cette raison qu’elle est bénéfique pour le traitement des maladies chroniques allant jusqu’à la guérison pour certaines. Mais, il est important de rappeler que si le pronostic vital du malade est engagé, il ne doit pas se soustraire à la prise de son traitement médicamenteux.
Que faut-il faire avant une séance de hijama ?
Il est conseillé de ne rien boire ni manger deux heures avant. Ceci s’appuie sur les conseils prophétiques d’avoir le ventre vide. Mais pas de panique, si vous aviez involontairement oublié cette recommandation.
En effet, ce n’est nullement une condition, mais plutôt une façon de préparer au mieux votre corps pour le rejet des toxines. Nous vous conseillons de prendre une bonne douche pour éviter d’en prendre une le lendemain de la hijama. Cela pour faciliter la cicatrisation.
Concrètement, ça se passe comment ?
Vous pouvez être soit assis soit allongé. Ceci dépendra des zones où seront posées les ventouses, mais aussi de la position où vous êtes le plus à l’aise. Le hajjam vous posera des questions pour connaître votre état de santé, vos antécédents et la raison de votre venue.
Ensuite, il appliquera les ventouses sur les points sunnan selon les informations que vous lui aurez fournies. Quelques minutes plus tard, une fois que le sang se sera regroupé sous les ventouses, il les retirera et fera de petites incisions, à la surface de l’épiderme.
Puis, il les reposera quelques minutes, afin que le sang chargé de toxines s’évacue. Ensuite, le sang est retiré à l’aide d’une compresse et s’il le faut la ventouse sera mise à nouveau.
La hijama sèche kesako ?
Il arrive que le soin soit fait sans incisions. Cela dépend de la zone à traiter, de la santé et des antécédents du patient. Même si les toxines ne pourront pas être extraites, le corps travaillera suite à la séance et les symptômes s’estomperont.
Et après ?
Quand le soin est fini, le hajjam pourra vous appliquer de l’huile d’olive, connue pour ses vertus cicatrisantes. Vous continuerez cette application, à raison d’une fois par jour jusqu’à disparition des traces.
Il est conseillé d’éviter de manger de la viande rouge, des œufs et des produits laitiers pendant les 24 heures à venir. Ceci, car ce sont des aliments plus difficiles à digérer. Ainsi votre corps se concentrera sur le renouveau du sang.
Un corps qui repart de plus belle !
Ce soin prophétique va permettre à votre système immunitaire de se renforcer. Par ailleurs, débarrassé des toxines, vous aurez un regain d’énergie. Pour finir, les douleurs pour lesquelles vous aviez consulté disparaitront. Ou dans le cas contraire, elles disparaitront après quelques séances.
En suivant cette sunna, vous allez entretenir votre corps et être plus à même de vous concentrer sur vos actes d’adoration.